Tombolia « Kokoma » : Fin tragique pour la petite Aminata Diallo…

CONAKRY-Une fillette âgée seulement d’un an huit mois vient de connaître une fin tragique à Kokoma, un secteur relevant du quartier Tombolia, dans la commune éponyme.

Aminata Diallo a été tuée par un inconnu non loin du lieu de travail de sa grand-mère dans la journée de ce lundi 27 mai 2024, a appris Africaguinee.com de sources proches de la famille. Le corps de la fillette de 20 mois était dissimulé dans un sac de riz vide.

« J’avais confié ma fillette à une autre fille nommée N’Namarie. Je lui ai dit de veiller sur elle. Peu de temps après, un jeune homme m’informe de la part de N’Namarie que ma fille se trouve dans un sac de riz. J’ai négligé cela dans un premier temps. Mais le garçon a insisté…après j’ai laissé tout pour aller voir. Et j’ai trouvé que ma fille toute nue est grièvement blessée au niveau de sa tête.

Entre-temps, la fille nommée N’Namarie avait disparu. Il a fallu l’arrivée des agents de la sécurité pour la retrouver. Au service de sécurité où nous avons été conduites, elle ne faisait que trembler sans pouvoir donner des explications. Ce qui a fait peser des soupçons sur elle. Les agents ont estimé qu’elle pourrait être une première piste« , a témoigné Mariame Bangoura, mère de la victime.

Le corps de Aminata Diallo a été retrouvé enveloppé dans un sac et déposé entre deux concessions. Selon Aminata Camara, sa petite-fille avait plusieurs blessures ouvertes non seulement sur sa tête mais aussi au niveau de sa poitrine. Aminata Diallo était nue dans le sac alors qu’elle était bien habillée quand elle sortait, explique sa grand-mère.

« J’étais assise à mon lieu de commerce, la petite est venue me dire de lui donner à manger. Je lui ai donné du riz. D’habitude, elle passe la journée derrière notre habitation, où elle a d’ailleurs grandi mais, ce jour, la famille voisine était absente. Les membres étaient partis à Boffa pour l’enterrement de leur fille décédée. Elle (la victime), munie de son bol de riz, s’est quand-même rendue là-bas et elle a trouvé d’autres filles avec lesquelles elle a mangé.

5 minutes après, une fille du nom de N’Namarie est venue subitement m’interpeller. Elle m’a dit d’aller voir Tôko (la victime, ndlr) dans un sac de riz vide. Je me suis interrogée en disant qui pouvait conduire la petite à se loger dans un sac de ce genre…Je suis allée voir, et effectivement c’était elle. Elle se trouvait dans ce sac, complètement nue. J’ai découvert que certaines parties de son corps sont trouées, sa tête fortement cognée contre le mur. Je l’ai sortie du sac et je l’ai mise sur mon épaule. Elle a pu légèrement soulever sa tête. Je lui ai demandé ce qui lui était arrivée, elle a baissé encore sa tête sans rien dire. J’ai immédiatement dit au chauffeur de nous conduire d’urgence à l’hôpital. Les médecins nous ont instruits de laisser la fille là-bas.

A mon retour à la maison, j’ai trouvé que celle qui m’a alerté pour aller voir l’état de la petite, est en train de faire la cuisine. Elle avait même anticipé en disant que la fille était morte. Mon beau-frère lui a demandé, ce qui s’est passé. Elle a dit qu’elle n’a pas le temps d’expliquer quoi que ce soit à ce dernier.

Les gendarmes avaient interpellé la fille nommée N’Namarie, mais elle a été aussitôt relâchée. Nous voulons d’ailleurs que le dossier soit transféré dans une autre gendarmerie. Là où la fille avait été envoyée, les agents de cette gendarmerie ne pourront pas gérer ce dossier. Nous soupçonnons des relations entre la fille et ces gens-là… », témoigne la grand-mère de la victime.