Représentativité des femmes : Quand Bah Oury fait « pire » que Kassory…

CONAKRY- En Guinée, la représentativité des femmes dans les instances de décision reste un réel défi. Si dans certains pays comme le Rwanda, on parle de parité « hommes-femmes », la Guinée enregistre un recul.

Alors que l’actuel premier ministre Amadou Oury Bah avait promis un quota d’au moins 30% de femmes dans son gouvernement, l’on a assisté à tout le contraire le 13 mars dernier, lorsque la liste des membres de son équipe a été publiée. Sur un gouvernement de 29 postes ministériels, les femmes n’ont eu droit qu’à six (6) représentantes, soit un taux de représentativité de 21%.

A l’époque, le premier ministre interpellé par certaines femmes leaders politiques et de la société civile sur le non-respect de sa promesse faite à leur endroit à l’occasion du 8 mars 2024, il aurait déclaré qu’il n’y a pas que les postes ministériels où on pouvait renforcer leur représentativité. Ce qui supposait aux yeux de certains que ce gap allait être corrigé dans les futurs remaniements.

Mais le 10 mai 2024, le président de la Transition a procédé à la nomination de 27 Secrétaires Généraux dans les ministères. Là également, la gent féminine a été très faiblement représentée. Il n’y a que 2 femmes promues, soit 7,40% de représentativité.  Une situation inédite.

Dans le domaine de la représentativité des femmes, le régime Alpha Condé avait pourtant montré l’exemple avec le gouvernement Kassory Fofana II (janvier – septembre 2021) qui avait (30,65%) de représentativité des femmes.

Le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020, première phase de mise en œuvre de la « Vision Guinée 2040 », est aligné sur les agendas 2030 des Objectifs de Développement Durable (ODD) et 2063 de l’Union Africaine. Il vise entre autres, à redresser les problématiques d’inégalité de genre à tous les niveaux. Mais en Guinée, malgré les beaux discours, on n’est loin du compte.

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

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