Dr. Morissanda justifie la fermeture de certains médias : « Quand les menaces ont atteint un niveau critique… »

PARIS-Le ministre guinéen des Affaires Étrangères a justifié la fermeture de certains médias devant des diplomates de l’organisation internationale de la francophonie (OIF). Dans un discours au vitriol tenu au siège de l’OIF à Paris, Dr. Morissanda Kouyaté a invoqué des « impératifs de protection de la sécurité nationale » alors que l’arrêté de retrait des agréments des médias concernés, fait mention de « non-respect des cahiers de charges ».

« Nous avons plus de 80 radios et télévisions qui travaillent en Guinée (…). Il y a des radios qui sont dans la pure politique et c’est leur droit qu’elles exercent en Guinée. Elles se lèvent le matin pour ne faire que cela. Rien ne s’est passé. Le Gouvernement n’a pas daigné interférer, mais il y a une limite à la responsabilité de prendre en otage un pays et de le mettre sous le feu de la division ethnique, de la confrontation entre les différentes composantes. Lorsqu’une radio se transforme en cela, nous avons vu les images et les exemples ailleurs », a martelé le chef de la diplomatie guinéenne.

La Guinée a une chance unique qu’elle préserve, a-t-il dit. « Tous les pays qui entourent la Guinée ont subi la guerre civile, elle a accueilli des millions de réfugiés. Nous connaissons les dangers de la guerre civile. Nous ne permettrons à personne de jouer avec cela », ajoute Dr. Morissanda Kouyaté, soutenant qu’il n’y a que trois médias que le Gouvernement a arrêté pour voir s’ils vont revenir dans le giron.

« Les 80 autres (médias) marchent bien en Guinée, la presse internationale marche bien en Guinée. Nous ne sommes pas comme ailleurs, des pays voisins qui subissent la déstabilisation dans le sahel. C’est pourquoi quand ces menaces ont atteint un niveau critique, le Gouvernement a dû prendre des mesures temporaires pour encadrer les autorisations de trois médias. Il ne s’agissait pas d’interdiction, de censure de l’exercice des droits publics comme cela a pu se faire ailleurs. C’est plutôt d’actions de prévention et de protection de la sécurité collective de toutes les personnes vivant en République de Guinée », a martèle le ministre Kouyaté, affirmant plus loin que « jamais l’internet n’a été suspendu en Guinée ».

Il a cependant admis que lorsque la « menace » s’est présentée, le Gouvernement a arrêté les réseaux sociaux qui, selon lui, mettaient le feu à l’unité nationale. « Mais cela est déjà derrière nous, tout marche bien aujourd’hui », a indiqué le chef de la diplomatie guinéenne, alors qu’il se prêtait à un exercice visant à plaider pour le retour de la Guinée au sein de la famille de l’OIF dont elle est exclue depuis le coup d’Etat du 05 septembre 2021.

A suivre !

Africaguinee.com

Créé le 25 juin 2024 00:13

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