Horreur à Pita : un enfant de 3 ans égorgé à Wayan Boussoura…

PITA- Les populations de Wayan Boussoura, une localité située à 7km de la commune urbaine de Pita ont vécu l’horreur dans la soirée du jeudi 27 juin 2024. Un enfant âgé de 3 ans 4 mois a été égorgé par un individu encore introuvable. Le crime a été perpétré alors que la maman de la victime était au marché hebdomadaire de Pita. 

Thierno Ibrahima Bah a été laissé en famille par sa mère qui s’est rendue au marché de Pita, comme elle a l’habitude de le faire tous les jeudis. A son retour du marché, Rouguiata Bah rentre et cherche son enfant partout sans le trouver. C’est en début de soirée que la tête du gosse a été retrouvée dans un petit seau près du village, sans que le reste du corps. Mamadou Bah, 30 ans, un jeune du village voisin à la famille est directement indexé. Depuis, les recherches s’intensifient pour le trouver. En vain. 

La maman de l’enfant est très éprouvée par l’assassinat de son garçon. Au micro d’Africaguinee.com, cette femme  de 35 ans, mère de 7 enfants dont 2 filles ne doutait de rien quand elle partait jeudi matin au marché hebdomadaire de Pita. Elle s’est séparée de son garçon comme d’habitude. Elle témoigne:

« Thierno Ibrahima Bah n’a que 3 ans 4 mois, je ne vois aucune raison de lui couper la tête. Je suis rentrée du marché à 15h, ce jeudi. Je constate son absence, je pose la question, je ne trouve pas de réponse juste. Mon beau-père très âgé et malvoyant a rapporté qu’il a entendu la voix de quelqu’un appeler mon fils, mais lui était aux toilettes. Je me suis mise à sa recherche jusqu’à la rivière avec d’autres personnes. C’est comme ça que nous avons trouvé la tête de Thierno Ibrahima dans un petit seau près du village. Mamadou Bah, est le jeune présumé auteur du crime. Au début, je le croyais un peu fou, mais après ce drame, sa chambre a été visitée, il n’y avait plus rien, il a tout vidé avant de commettre sa forfaiture. Et depuis, il est introuvable. Même des témoins ont confié qu’il avait lavé tous ses habits, ça veut dire qu’il tenait à partir après sa forfaiture. Ce que je demande aujourd’hui est qu’on retrouve le reste du corps de mon enfant. Thierno Ibrahima venait d’avoir son petit-frère que je porte au dos. J’avais en tout 7 enfants, 5 garçons et 2 filles, on vient de m’enlever la vie d’un », éclate en sanglot Rouguiata Bah, inconsolable.

Thierno Boubacar Bah, l’un des imams du village a confié que les autorités ont autorisé l’inhumation de la tête, et que des recherches actives sont engagées pour retrouver le présumé auteur et le reste du corps :

« Mamadou Bah n’est pas là depuis la commission de ce crime, c’est un jeune qui est souvent là avec les enfants. En fait, le jour du marché,  les villages se vident, tout le monde va pour faire des achats ou des ventes. Mamadou Bah est le voisin direct à la famille de l’enfant égorgé. Habituellement, il tourne avec les enfants ici. C’est comme ça qu’il est parti avec Thierno Ibrahima pour lui couper sa tête. Dans le constat, la tête de l’enfant est éloignée des lieux du crime. La tête a été gardée quelque part dans la brousse près du village. Le corps et l’endroit où l’enfant est égorgé ne sont toujours pas retrouvés, nous sommes encore en brousse pour rechercher. La mère, revenue du marché, a vu tous les enfants sauf le sien. C’est après des recherches que nous avons retrouvé la tête. Les autorités sont venues faire le constat pour nous rendre la tête afin de l’enterrer en attendant de trouver l’autre partie du corps. C’est à 21 heures que nous avons procédé à l’inhumation de la tête. Ce vendredi, depuis 6 heures nous recherchons Mamadou et le corps mais en vain. Nous avons alerté les villages voisins afin de nous aider », explique Thierno Boubacar Bah, l’un des imams de Wayan Boussoura.

Africaguinee.com a joint un agent de sécurité qui s’est rendu sur les lieux du drame. Au bout du fil, notre source indique que l’éloignement de la tête de la scène de crime n’est pas fortuit. L’auteur tiendrait  certainement à envoyer la tête vers une destination pour des raisons inavouées. “Peut-être avec l’information et la présence de tous dans la brousse l’ont fait partir,  de peur d’être appréhendé”, a-t-il brièvement expliqué.

A suivre !

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

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