Guinée : Des enseignants entament une grève de la faim…

CONAKRY-Alors que la grogne des étudiants peine à s’estomper dans certains campus du pays, une catégorie d’enseignants vient d’entamer une grève de la faim. Une façon pour ces grévistes de protester contre la non-application d’un décret du président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, a appris Africaguinee.com.

A l’Université de N’Zérékoré, ils sont très nombreux à avoir déclencher ce mouvement qui est inédit dans le monde universitaire. Interrogés, certains d’entre eux, en colère, indiquent que c’est un mouvement d’ensemble. La grève de la faim entamée ce jeudi 2 mai 2024 va durer trois jours.

« Nous sommes énervés par rapport à la non application du décret présidentiel en faveur de nous les enseignants non reclassés. Dans les conditions normales, tous ceux qui sont engagés au compte de l’enseignement supérieur sont engagés avec le premier grade assistant. Maintenant il y a le reclassement qui se fait de façon périodique. Mais depuis plusieurs années nous bénéficions de ce reclassement. Nous sommes détenteurs de masters, d’autres sont en formation doctorale, je suis moi-même en deuxième année doctorale, mais nous n’avons pas bénéficié de ce reclassement et cela fait que nous ne bénéficions pas de primes. Pendant que nous nous enseignons avec des enfants qui ont la licence, d’autres ont le master mais aujourd’hui sont reclassés et bénéficient de ces primes. C’est à cause de cette injustice que nous sommes là pour observer les trois jours de grève de la faim », explique-t-il très en colère.

Soromou Léoly invite les autorités à faire face à leurs revendications. « Le message que nous lançons au ministère et au gouvernement, c’est notre prise en charge et notre reclassement », a ajouté ce membre du collectif des enseignants non reclassés.

Le point focal du collectif des enseignants chercheurs, des institutions d’enseignements supérieurs, des institutions scientifiques, non reclassés titulaires de master ou de diplômes jugés équivalents non reclassé est revenu sur la genèse de ce problème. « Nous sommes venus au gouvernorat pour exprimer notre cri de cœur à monsieur le gouverneur pour qu’il puisse être notre porte-parole auprès du ministère parce que nous subissons une injustice », a-t-il dit. Selon lui, depuis le 24 janvier 2024, un décret a été publié pour la rémunération des fonctionnaires de l’enseignement supérieur, leur dotant d’un statut particulier.

« Depuis le mois de mars nous déposons des mémos, nous avons fait des rencontres avec le ministre, on nous a dit de déposer une liste, chose qui a été faite mais jusqu’à aucune suite favorable, c’est pourquoi aujourd’hui nous sommes sortis, dans toutes les régions nous sommes venus nous rassembler dans les gouvernorats pour réclamer nos droits de façon pacifique. C’est une grève de la faim qui ne menace personne, c’est une façon pour nous de réclamer notre reclassement, notre prise en charge. Que le ministre entende nos cris et prenne une décision pour satisfaire nos revendications sans quoi nous allons continuer la grève de faim jusqu’au samedi. C’est un mouvement d’ensemble sur toute l’étendue du territoire national ».

Si à l’issue de ces trois jours si leurs revendications ne sont pas satisfaites, ces enseignants non reclassés promettent de faire recours à d’autres stratégies pour se faire entendre.

« Nous demandons à tous nos camarades de se ressaisir, il ne s’agit pas d’une lutte violente mais pacifique. Nous faisons ces cris de cœur pour être entendus par le gouvernement, le premier ministre et le président de la République, général Mamadi Doumbouya », a ajouté Zaou Soropogui.

Paul Foromo Sakouvogui

Correspondant régional à Nzérékoré

Pour Africaguinee.com

Créé le 3 mai 2024 14:54

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