Djenè Diaby à la barre : « on a tenu ces propos parce qu’on était dans l’euphorie… »

CONAKRY- Après Ibrahima Tawel, c’est au tour de la commissaire Djenè Diaby d’être à la barre du tribunal de première instance de Kaloum pour être jugée pour des faits de « diffamation à l’égard du chef de l’État”. 

Devant le juge audiencier, Djené Diaby, célibataire sans enfant et commissaire à la HAC (haute autorité de la communication) a reconnu la charge retenue contre elle à savoir « diffamation à l’égard du chef de l’État ». 

Dans sa déposition, la collègue de Ibrahima Tawel Camara a expliqué dans quelle circonstance elle a tenu ses propos qu’elle juge elle-même « honteux et dangereux ». Selon Djenè Diaby, son collègue et elle étaient tous dans l’euphorie. C’est pourquoi d’après ses dires ils ont tenu leurs propos sans même se rendre compte. 

« Au cours de la conférence de presse nous avons tenu des propos graves on était dans l’euphorie. Mais dès après la conférence, quand je me suis rappelée de ce que j’ai eu à dire dans l’euphorie, j’ai compris que ce n’était pas bon et j’ai eu peur. Je voulais même faire un direct pour démentir mes propos lors de la conférence de presse mais il était déjà trop tard. Quand je me suis connectée, j’ai vu que mon nom était partout sur la toile et les gens m’appelaient pour me dire qu’ils ont suivi nos propos dans la presse. 

Je reconnais avoir dit que « ces gens-là sont des militaires, quiconque s’arrête devant eux même si c’est leurs propres mères ils vont le tuer ». J’ai dit aussi « j’ai de la compassion pour les techniciens mais pas pour les patrons de presse qui sont allés prendre de l’argent au palais ». Mais honnêtement je n’ai aucune preuve de ce que j’ai dit. Franchement je me demande qu’est-ce qui m’avait pris à tenir ces propos ? C’est dans l’euphorie que j’ai tenu ces propos parce que naturellement j’ai le sang chaud », a affirmé Djenè Diaby avant de demander pardon. 

« La conférence a duré environ 2h mais j’ai parlé sans me rendre compte. On était dans l’euphorie. J’ai honte de ce que j’ai dit, je regrette d’avoir tenu ces propos et demande pardon », a lancé cette commissaire de la HAC. 

Faut-il signaler que le procès a été renvoyé au jeudi 20 juin 2024 pour réquisitions et plaidoiries. 

Dossier à suivre !  

Oumar Bady Diallo 

Pour Africaguinee.com 

Créé le 19 juin 2024 16:57

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